SOUFFRANCE

Le « commerce » du bonheur aujourd’hui
Dans le domaine du bien-être, partout on lit des messages, des incitations au « BONHEUR »… Traverser des souffrances et être heureux, épanoui.C’est cool ça! Mais n’est-ce pas une utopie?Ne nie-t-on pas la souffrance qui existe réellement chez certains.Je suis la première à trouver la vie magnifique, et je suis heureuse, épanouie, mais la vie est assez facile pour moi. On peut tous trouver des moments de joie, même dans la plus grande souffrance.Je trouve néanmoins culpabilisant pour ceux qui vivent des évènements tragiques de leur dire « Coco, tu peux être heureux, avoir de la joie là dedans ». Cette idée que c’est nous qui construisons notre joie, notre bonheur me montre une vision de toute puissance. Toute puissance aussi de celui qui affirme pouvoir rendre l’autre joyeux malgré la souffrance qui l’habite.Parfois, accepter la souffrance que nous traversons est indispensable, faire l’autruche ne fera que prolonger la difficulté. On peut être aidé dans sa souffrance, mais la nier ne me semble pas utile.
L’église prône-t’elle la souffrance?
L’Eglise n’est pas doloriste, elle ne prône pas la souffrance mais a toujours tout fait pour la combattre. Comment arriver à mettre du sens dans la souffrance? Comment arriver à « bien » la vivre. Certes, ce n’est pas en la niant, ni en luttant pour trouver une forme de bonheur superficiel.
Et le Christ?
Le Christ a souffert, tant physiquement que psychiquement. Il a vécu cette souffrance psychique par laquelle la plupart des êtres humains passent. Il a souffert en voyant la souffrance des hommes, et il a agit pour les aider. Tant la souffrance physique que la souffrance sociale ou psychique. Il a été ému devant la mort des hommes. Il a aussi vécu le rejet, et celui-ci est tellement fort quand on est rejeté par ceux qu’on aime. Il est passé par la trahison de Judas à qui il a lavé les pieds peu de temps avant mais aussi la trahison de Pierre qu’il aimait tant. Le Christ a aussi vécu l’abandon dans un moment de souffrance extrême: tant de ses disciples qui dormaient à Gethsemani que l’abandon de son Père qui était aux abonnés absents. Jésus a traversé cette souffrance pour nous, par amour pour nous! Il ne l’a pas niée mais l’a annoncé plusieurs fois à ses disciples.
Comment vivre cette souffrance, qu’elle soit psychique ou physique en tant que chrétien?
Mettre du sens dans la souffrance est indispensable pour mieux la vivre.
Le Christ est passé par nos souffrance, comme cité plus haut. Je suis convaincue que notre souffrance peut être salvatrice. Dans mes moments de souffrance, je regarde le Christ dans sa souffrance et j’essaye de m’unir à Lui. « Seigneur, tu as souffert, j’aimerais prendre une petite goutte de ta souffrance en t’offrant la mienne… j’aimerais que cette petite goutte, si infime, te soit enlevée de ta souffrance passée, parce que je t’aime ».
La souffrance peut aussi être un lieu de discernement. De nombreux témoignages affluent sur le web de personnes ayant traversé une maladie sérieuse. Ceux-ci expriment souvent combien leur vie a changé après cette épreuve: ils vivent pleinement le moment présent.
Et plusieurs personnes trouvent Dieu dans leur souffrance qui peut être le lieu de la conversion.
Faut-il lutter contre notre souffrance
Oui, bien sûr. L’homme n’est pas fait pour être malheureux! Ne nous morfondons pas dans notre souffrance. Il est nécessaire de la reconnaître pour avancer. Y trouver du sens aidera à l’accepter et ensuite se mettre en route vers un mieux-être est important.